Calebasse de maté fumant sur une table en bois avec feuilles sèches et symboles de mise en garde

Maté : dangers, effets secondaires et précautions à connaître

Portrait d’un homme souriant en plein air, portant une chemise bleue et une veste de costume bleue marine, avec un arrière-plan flou de feuillage vert.
Ecrit par Olivier

1 juin 2025

Le maté, boisson énergisante prisée pour ses bienfaits sur la vigilance, cache des risques insoupçonnés. Découvrez effets secondaires, précautions et dangers révélés par les études scientifiques, notamment son lien avec le risque de cancer ou ses interactions médicamenteuses. Une analyse claire pour consommer cette plante sud-américaine en toute connaissance de cause.

Tasse de maté avec bombilla et étiquette "à consommer avec précaution" sur une table claire.

Originaire d’Amérique du Sud, le maté s’infuse à partir des feuilles séchées de l’yerba mate (Ilex paraguariensis). Traditionnellement servi dans une calebasse avec une bombilla, cette infusion brune délivre des actifs naturels comme la caféine et les polyphénols.

Une tasse de maté (150 ml) apporte 70-90 mg de caféine, un niveau intermédiaire entre le thé noir (30-50 mg) et le café filtre (80-180 mg). Pour une alternative, vous pouvez lire cet article sur le café aux champignons adaptogènes. Sa caféine, libérée progressivement, stimule sans provoquer de pics énergétiques brutaux.

Outre la caféine, le maté concentre des polyphénols antioxydants (acides chlorogéniques), des saponines triterpéniques et des minéraux (potassium, magnésium). Ces composés renforcent ses effets stimulants naturels tout en préservant l’équilibre énergétique. Pour ceux qui souhaitent limiter leur consommation de caféine, il existe d’autres alternatives naturelles pour booster la vigilance.

BoissonCaféine par portionNotes
Maté70-90 mg par portion (100-150 ml)Déploiement progressif de la caféine dans l’organisme
Café filtre80-180 mg par tasse (150-200 ml)Variabilité selon la torréfaction et la méthode d’extraction
Thé noir30-50 mg par tasse (200 ml)Teneur généralement inférieure à celle du maté
Boisson énergisante80 mg par canette (250 ml)Possibilité d’ajout de guarana (source supplémentaire de caféine)
Limite quotidienne EFSA400 mgDose maximale conseillée pour un adulte en bonne santé
*Les valeurs peuvent varier selon les marques et méthodes de préparation. Le maté libère sa caféine plus progressivement que le café.

La caféine du maté active les récepteurs adénosinergiques, favorisant le relâchement des vaisseaux sanguins et une meilleure oxygénation cérébrale. Cette action douce améliore la vigilance sans les effets rebond d’une forte dose de café.

Le maté bio s’obtient par des méthodes respectueuses évitant pesticides et engrais chimiques. Cette culture naturelle préserve les composés actifs et limite les résidus indésirables, offrant une alternative plus sûre pour ceux sensibles aux contaminants alimentaires.

Des études épidémiologiques suggèrent un lien entre la consommation excessive de maté chaud et le cancer de l’œsophage. Le CIRC a classé les boissons très chaudes (supérieures à 65°C) comme probablement cancérogènes (groupe 2A), sans établir de lien direct avec le maté lui-même.

La méthode de séchage traditionnelle (barbacuá) expose les feuilles de yerba mate aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) présents dans la fumée de bois. Ces composés, comme le benzo(a)pyrène, sont classés cancérogènes et peuvent se retrouver dans l’infusion.

Boire du maté à plus de 65°C endommage les muqueuses œsophagiennes, augmentant le risque de cancer. Une étude a associé cette pratique à 400 000 décès en 2012 liés au cancer de l’œsophage, soulignant l’importance de la température de consommation.

  • Température de l’eau supérieure à 65°C augmentant le risque de cancer de l’œsophage
  • Préparation barbacuá libérant des HAP cancérigènes
  • Consommation excessive favorisant l’exposition cumulative aux polluants
  • Usage concomitant de tabac ou d’alcool aggravant les risques

En 1991, le CIRC avait classé le maté chaud comme probablement cancérogène (groupe 2A), avant de nuancer en 2016. Aujourd’hui, seul le maté très chaud est suspecté, tandis que les versions tièdes restent sans danger avéré.

Pour réduire les risques, optez pour un maté bio séché sans fumée (méthode SAPECO), laissez infuser l’eau à 75-80°C avant dégustation et limitez la consommation quotidienne. Ces précautions limitent l’exposition aux HAP et aux brûlures.

Le maté contient de la caféine, stimulant pouvant causer des insomnies. La sensibilité à cet alcaloïde varie selon les individus. Une consommation tardive peut perturber l’endormissement, surtout chez les personnes sensibles à la caféine.

La caféine du maté active le système nerveux central, déclenchant parfois maux de tête, anxiété ou nervosité. Ces effets sont plus prononcés chez les personnes sujettes à l’hypersensibilité à la caféine ou consommant régulièrement de grandes quantités.

La consommation excessive de maté peut irriter la muqueuse gastrique. Pour apaiser ces irritations, il existe des solutions naturelles comme le fenouil. La caféine stimule la production d’acide chlorhydrique, provoquant brûlures d’estomac ou ballonnements. Les personnes souffrant de troubles digestifs devraient surveiller leur tolérance.

Le maté stimule temporairement le système cardiovasculaire. Chez les sujets sensibles, la caféine peut accélérer le rythme cardiaque ou augmenter la tension artérielle. Ces effets sont transitoires mais nécessitent vigilance pour les cardiaques.

La caféine du maté peut créer une dépendance psychologique. En cas d’arrêt brutal, des symptômes de sevrage (maux de tête, irritabilité) apparaissent. Une réduction progressive est recommandée pour éviter ces désagréments.

Le maté contient des tanins qui réduisent l’absorption du fer non héminique. Les personnes anémiques ou à risque de carence devraient espacer sa consommation des repas riches en fer pour éviter de compromettre davantage leur statut ferrique.

Les propriétés thermogéniques du maté stimulent le métabolisme et l’oxydation des graisses. Associé à l’exercice, il accroît la combustion des graisses. Ses effets coupe-faim, liés à la caféine, peuvent soutenir la gestion du poids avec modération.

La caféine du maté stimule la diurèse, favorisant l’élimination des liquides. Cette action peut soulager la rétention d’eau mais exige une hydratation suffisante pour compenser les pertes hydriques et éviter la déshydratation.

Une consommation intensive de maté peut jaunir l’émail dentaire. Les tanins présents dans la boisson colorent progressivement les dents. Utiliser une paille et rincer après ingestion limite cet effet esthétique sans altérer les bénéfices énergisants.

Privilégiez les prises matinales ou en début d’après-midi pour éviter les troubles du sommeil. Espacez les tasses des repas pour limiter l’interférence avec l’absorption du fer et des nutriments.

Les femmes enceintes doivent limiter leur apport à 200 mg de caféine quotidienne. La caféine du maté traverse le placenta et peut perturber le sommeil ou l’excitabilité du nouveau-né. Une consommation modérée (1 à 2 tasses) reste possible sous avis médical.

Le maté influence la tension artérielle via sa caféine. Certaines études suggèrent un effet antihypertenseur des polyphénols, d’autres alertent sur l’effet stimulant. Les hypertendus devraient surveiller leur consommation et privilégier les dosages modérés.

  • Femmes enceintes ou allaitantes
  • Personnes souffrant d’hypertension
  • Individus anxieux ou sensibles à la caféine
  • Enfants de moins de 10 ans
  • Patients atteints de troubles digestifs (ulcères, reflux)

Les personnes sujettes à l’anxiété peuvent voir leurs symptômes accentués par la caféine. Les doses supérieures à 300 mg altèrent le sommeil et amplifient le stress. L’EFSA recommande de ne pas dépasser 400 mg/jour pour un adulte sain.

Les ulcères ou reflux gastriques s’aggravent avec le maté, irritant la muqueuse. Les tanins acides de la plante exacerbent les brûlures d’estomac. Les patients atteints de troubles digestifs devraient espacer les prises et privilégier les tisanes apaisantes.

La caféine du maté interfère avec certains antihypertenseurs. Comme le café ou le jus de pamplemousse, elle peut altérer l’efficacité des traitements. Une étude note que 8 % des patients prennent leurs médicaments avec du café, risquant des interactions inattendues.

Les psychotropes et antidépresseurs interagissent avec la caféine du maté. Une revue scientifique indique que 55 % des jeunes canadiens rapportent des effets indésirables après des boissons énergisantes. Ces associations nécessitent un avis médical pour ajuster les doses en toute sécurité.

Le maté affecte les anticoagulants et antiplaquettaires par sa caféine. Cette molécule augmente de 40 % l’absorption de certains analgésiques, risquant une hépatotoxicité. Les patients sous traitement anticoagulant doivent surveiller leur consommation de stimulants.

Le maté, bien que riche en antioxydants, présente des risques à ne pas négliger : lien possible avec certains cancers en cas de consommation excessive, effets secondaires liés à la caféine (troubles du sommeil, palpitations), et interactions avec médicaments. Pour en bénéficier sans danger, privilégiez un maté bio, limitez sa consommation à 1-2 tasses quotidiennes, et évitez de le boire très chaud. Une approche équilibrée permet d’envisager sa consommation comme un stimulant naturel, sans ignorer les précautions scientifiquement établies.

Résume l'article que je viens de lire :